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Le jour où je suis allée à un festoche

  • Magda
  • 4 juin 2015
  • 6 min de lecture

Tout a commencé par un inoffensif message dans mon inbox fb : “Magda ! je viens de voir qu'il y a un super cool festival de musique bientôt à nîmes ! j'y vais surtout !! viens avec moi". Ce qui est bien, quand t’as une amie américaine, c’est qu’elle t’entraîne dans des trucs prés de chez toi, dont tu n’avais jamais entendu parler…

Je jette un coup d’oeil à leur site internet, le nom, This is not a love song, et surtout le graphisme me plaisent.

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Etant en phase “je veux tout faire, tout a l’air trop cool”, j’ai dit banco.

Bon par contre, si vous vous attendez à ce que je vous vante les mérites de tel ou tel groupes, la qualité de la programmation… a priori c’est raté. Je ne m’y connais pas en musique, surtout en musiques dites « indépendantes » : pop, rock, hip hop et musiques électroniques… Moi j’écoute Renan Luce, Raphaël et Julien Doré.

Côté live report, pour la soirée du vendredi soir, vous pouvez consulter celui de Midi libre, ou des Inrocks (c’est leur boulot, ils font ça mieux que moi) je suis assez d’accord avec eux !


Vendredi, départ à 17h30 (un peu comme si j’avais pris mon après-midi !), avec notre kit de survie pour “festoche” (ndlr. moi je dis festival mais il semblerait que les “vrais” disent festoch… c’est vrai que c’est tellement plus fastoche à prononcer), à savoir :

  • lunettes de soleil avec monture en plastoc(he) orange

  • tenue décontractée, petite robe avec des tigres dessus

  • bracelets fluorescents

  • tequila pif paf pouf / fiole de whiskhy

  • de la weeeeed

Là on est bien. Dans la voiture, on affûte notre programme, on se désaltère (certains plus que d’autres) et on s’impatiente ! Les copilotes sont au top, facile “c’est toujours tout droit”.


A peine arrivés, on sent déjà qu’on va kiffer… le lieu qui s’offre à nous est un petit coin de paradis et tout a été pensé pour qu’on oublie qu’on n’est pas tout à fait dans un festival en plein air : scéno arty, qui à la nuit tombée va s’illuminer de mille feux, ambiance flamants roses, espace détente avec des fatboys aux couleurs flashys (sur lesquels on se vautrera en milieu de soirée), foodtrucks à l’américaine (ou à la parisienne au choix - l’anecdote foodtruck, c’est pour plus bas), une balançoire, des stands “joue-là comme un hippie et fabrique ta couronne de fleur ou ton bracelet en tissu”... bref, woodstock à côté c’est du pipi de chat (oui enfin là je m’emballe un peu).


Le timing est serré, alors après avoir pris nos tickets pour les boissons, on file à l’intérieur pour aller voir le premier groupe, Swans. Il paraît que c’est des stars, que les gens ont traversé la France pour les voir… au risque de décevoir tous leurs fans, je prends le risque, on appelle ça de la musique ? Sérieux, j’ai surtout entendu beaucoup de bruit, au-dessus du level maximum que mes tympans peuvent supporter, j’ai redécouvert ce que le mot “répétitif” voulait dire, un peu comme si on avait voulu me punir avec un supplice chinois. L’avantage, c’est qu’ils m’ont permis de me rappeler que je n’avais pas pris de boules quies, merci les gars, bonne excuse, je m’éclipse de la salle pour aller en récupérer (et vous comprendrez que ne voulant pas déranger, je ne suis pas re-rentrée dans la salle). Heureusement, ce fut la seule déception musicale de la soirée.


Ca nous laisse un peu de temps pour aller faire les cons dans le photomaton, en libre service en plus. Quand je vous disais qu’ils ont vraiment pensé à tout. En tant que grande fan des photomatons (j’ai souvent squatté celui au Palais de Tokyo), cela ne pouvait pas mieux tomber et la photo souvenir est assez représentative de la soirée ! Plutôt funky.

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On se dirige vers la grande scène extérieure, après un petit tour aux toilettes sèches (la totale hippie/hipster/écolo mais étant aussi dans ma phase “le bois c’est génial”, je vous annonce que j’ai adoré pisser dans la sciure).


Et là, commence un show de folie. Je suis plutôt refractaire au hard rock à la base (mais qu’est ce que je fous dans un festival de rock indé alors ? et ben je m’initie…), mais le mec de Fucked Up, il a envoyé du pâté. Tellement d’énergie qu’il la communique au public, d’ailleurs il communie avec le public, il ne fait qu’un avec le public. Je pense d’ailleurs qu’il a passé plus de temps avec nous que sur scène, facilité par le fait que la tête d’affiche (Swans - mal aux oreilles) a attiré les foules à l’intérieur.

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Son concert, c’était un peu un combat de catch avec lui-même, il est passé par tout, le bondage avec le fil du micro, les hug à la foule, il a fait tomber le tee-shirt, s’est roulé par terre, a grimpé à un arbre… Par contre qui hard rock dit pogo (si tu sais pas ce que c’est qu’un pogo, clique ici), et ça je ne suis définitivement pas prête, ni psychologiquement, ni physiquement… cela dit là il se résumait à 3 pré-pubères, donc l’effet était légèrement plus enfantin !


Puis les scènes et les groupes s’enchaînent et on se délecte !

Ought c’était de la tuerie !

Dan Deacon c’était de la tuerie !

Kevin Morby c’était de la tuerie !

Caribou c’était fou (pour la rime) !

Thee on shees c'était la fin !


A chacun son anecdote :

  • Ought, si comme moi tu ne sais pas le prononcer, tu peux dire ouchhhhtee

Le plus beau bassiste jamais vu au monde (je pèse mes mots) et on plus c’était son anniversaire ce soir-là… jugez par vous-même les filles (oui cette anecdote plaira peu probablement à la gent masculine) ça compensait le chanteur, qui le pauvre, ressemble plus à un mix entre une torture anorexique et un extra-terrestre Roswell, mais ma foi, il chante comme un dieu et habite littéralement toutes ses chansons donc faisons abstraction.

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  • Dan Deacon, le mec c’est pris pour Jésus, il arrive à séparer la foule en deux et a créé un battle de danse, bon pas de chance nous on était du côté de la nana bourrée qui arrivait pas à nous guider et qui faisait nawak… du coup la foule s’est vite ressoudée.


  • Kevin Morby, juste la découverte de l’année, j’avais écouté quelques chansons avant de venir et déjà j’étais séduite… pfff les mélodies et la voix sont juste parfaites. Je l’écoute encore en boucle depuis, j’ai même demandé à un pote qui joue de la guitare (parce que la mienne me nargue, et je n’arrive pas à placer un seul accord) d’apprendre All my life, mon coup de coeur, petite balade rock mélancolique, que t’aimerais qu’on te joue au coup du feu !

  • Caribou, où comment passer la moitié du concert à faire la queue à un foodtruck… (enfin moi que le quart, parce que j’ai laissé les autres faire la queue et je suis revenue juste au moment de commander, pas folle). Bon l’avantage c’est qu’on pouvait suivre le concert sur la grande scène extérieure, bien nommé Flamingo (la petite c’était Mosquito), depuis la queue. Par contre, bémol foodtruck, on arrive pour commander, y a plus de frites (bouhhhh), et on lâche 8,50 pour un burger (9,50 pour celui avec suplément Deacon… euh bacon pardon), qui certes est bon, mais qu’on mange debout à l’arrache, après avoir perdu un bras ou un oeil au choix !


Bon on va pas râler côté sous, parce que franchement l’entrée pour la soirée c’était presque donné vu le nombre de concerts de qualité qu’on s’est enfilé (24 euros la soirée en tarif plein, 60 pour les 3 jours, soit à peu près le prix d’une seule soirée à Solidays) !


  • Thee on Sees, où on a croisé une brochette de Où est Charlie ?

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Concerts terminés, il faut se rendre à l’évidence, on doit rentrer chez nous… Forcément dans la voiture, on se rappelle tous les bons moments et surtout on réfléchit à la bonne plâtrée de pâtes qu’on va se faire… parce qu’on a pas du tout envie de se séparer et d’aller se coucher après une soirée comme ça, ah oui et parce qu’il est 3 heures du mat et qu’on a faim !


On se repasse quelques chansons qu’on a entendues le soir et va savoir comment on en arrive à la chanson de conclusion de la soirée, totalement WTF de Flight of the conchords (en parlant de WTF, il y avait un karaoké déguisé complétement barré sur le festival, où on pouvait entendre du Céline Dion, du Spice Girls et même du Michel Sardou, vieux reste de féria, chantés version rock déglingos)

A noter que cette chanson n’a rien à voir avec TINALS, mais je savais pas comment finir mon article (à part en disant de façon peu originale, qu’on y retournera l’année prochaine, et qu’on y restera sûrement plus d’une soirée et qu’on se préparera mieux, pour ne rien louper - chose totalement utopique, vu le nombre de concerts simultanés et la multitude d’artistes, pas moins de 61 cette année ! et qu’on espère que l’esprit convivial et à taille humaine de festoche sera conservée…)


Sinon le résumé du vendredi en vidéo ça donne ça :

 
 
 

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