How weird street faire : un an après
- Guillaume
- 27 avr. 2015
- 3 min de lecture
Alors que Nina ne m’a toujours pas appelé, se déroulait ce dimanche 26 avril au coeur de San Francisco un festival bien étrange auquel j’ai participé l’an dernier. Après avoir vu quelques posts facebook me rappelant tant de bons souvenirs, j’ai donc ressenti le besoin de m’évader une nouvelle fois le temps de vous décrire cette expérience singulière.
Lançant la saison des festivals, le How weird street faire est un moment de création ultime lors duquel les participants peuvent laisser libre cours à leur imagination.
À l’image du burning man (qui rassemble d’ailleurs bon nombre de san franciscains), les gens sont déguisés, dansent bizarrement, échangent des idées, de la salive mais pas du tout de drogues ni d’alcool (sic) autour des grands thèmes que sont la créativité, la paix et le partage (vous sentez venir le truc hippie hein !?!).

Pour vous expliquer sommairement, c’est en gros 12 blocks fermés. On entre, on fait un don de quelques dollars (10 en général) pour aider à financer l'évènement et c'est parti ! Une demie douzaine de scènes, des stands où sont vendus des bijoux hippies, des vêtements hippies, des objets hippies ... (et des bangs).

Des artistes hippies exposent des peintures hippies tandis que d’autres sont des expositions à eux seuls et tous se regroupent autour des scènes où des DJ’s manient aussi bien la techno que la techno forte.


Un joyeux bordel en somme ! Mais d’une jouissance extrême car là où en France le trop de liberté crée systématiquement des débordements, à San Francisco, elle est maniée d’une telle façon que tout le monde cohabite. On passe de la fameuse « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres » à un « la liberté des uns commence quand ils la partagen tavec tout le monde ». Le cadre Apple côtoie le clochard sans distinction (en plus là pour le coup tout le monde est à moitié à poil ou tout du moins travesti donc no problem).


Les gens sont tous abordables, trinquent avec toi, fument avec les autres et bien sûr toi tu refuses gentiment ! (sic 2). D’ailleurs pour l’anecdote, l’an dernier, j’étais avec deux brésiliens, une russe et un japonais. Après quelques heures passées dans le festival, il nous a semblé très difficile de nous exprimer dans une autre langue que notre langue maternelle… ce qui a rapidement posé problème pour nous comprendre. Heureusement le geste pour « tu bois un coup » est universel (vous pouvez vous entrainer chez vous vous verrez on fait tous le même).
Enfin ce festival est pour nous un OVNI mais je me suis vite rendu compte que pour eux, c’est un week-end comme un autre lançant l’enchainement de la gay pride, du carnaval, des courses « chelous » (Je vous parlerai peut-être de la Bay to brakers race, une course de 12km à laquelle j’ai participé rassemblant 35 000 personnes dont une bonne partie sont nus et l’autre déguisés. En fait je crois qu’il y a environ 2000 coureurs « sérieux » qui partent 30 minutes avant les autres pour ne pas être dérangés. Le dernier participant a fini la course en 4h30 l’an dernier…).
Pour en revenir à cette expérience, je ne peux toujours pas vraiment expliquer ce qu'est ce festival mais d’après ce que les gens en disent, le jour où on le comprendra, il sera devenu obsolète !





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