Remember : La Fiesta des Suds - Christine and the Queens
- Guillaume
- 19 févr. 2015
- 3 min de lecture
Alors que je ne connaissais pas encore Nina et que j’avais de ce fait encore moins de chance qu’elle m’appelle, j’ai écrit cet article à l’occasion du festival des Suds à Marseille. Resté dans mes dossiers qui, à défaut d’encombrer ma chambre, n’encombrent pas non plus mon ordi (faut pas déconner j’écris pas la bible non plus). Je profite du récent sacre de Christine (ouais on est intime time time) aux Victoires de la musique pour en accoucher.
17h, c’est parti ! J’ai rendez vous devant le pub d’Arles avec mon acolyte du soir, que nous tacherons d’appeler « le Hollandais volant » afin de respecter l’anonymat de mon ami Jean !
En route pour la Fiesta des Suds! Objectif : Christine and the Queens. Cet ovni fraîchement débarqué (et par la grande porte s’il vous plait) de la nouvelle scène française.
Mais rassurez vous, pas cette nouvelle scène qui cultive des choses dans ses cheveux en propageant les bienfaits de cultiver dans son jardin parce qu’on est des déglingos d’anticapitalistes ! (C’est pour vous Tryo, Zaz and co ! Ça avait besoin d’être dit ! messieurs dames les artistes pleins de bonnes volontés, les morceaux que vos amis trouvent cool quand vous les jouez au coin d’un tas de composte ne sont pas tous bons à partager !!!)
Enfin trêve de digression, nous arrivons à Marseille. J’adore cette ville. Une heure pour y aller, une heure pour y trouver une place !
Arrivés au concert, réflex conditionné par des années d’expérience, nous commandons deux bières sans alcool (La ligne éditorial de ce blog m’interdit de parler d’alcool de drogue et de prostitution… putain on va se faire chier…)
Nous faisons le tour des installations. C’est génial tout ce qui est proposé ici. Un véritable village au coeur de cette friche rénovée dans les docks.
Nous allons prendre nos marques dans la grande salle où, dans quelques heures, l’envoutante Christine nous fera vibrer.
Aston Villa chauffe une salle qui n’en à pas besoin, il fait au moins 8000 C° là dedans, mais les gens semblent apprécier (mouais.)… Nous ressortons car le trio Plaza Francia, groupe composé de Catherine Ringer et de 2 zicos de Gotan Project à été préalablement coché dans notre -To do list-. Une telle formation ne peut que donner de belles choses.
Pourtant sans dire que nous avons été déçu, loin de là, le choc attendu ne s’est pas produit. Le son était celui de Gotan Project sur lequel on a posé la voix de Catherine Ringer. Que demander de plus me direz vous… nous avons eu droit à ce à quoi nous nous attendions mais malheureusement n’avons pas eu la chance de recevoir la claque que j’espérais secrètement. Ceci dit, cela ne nous a pas empêché de danser et faire danser ! L’ambiance était au rendez-vous et finalement, n’est-ce pas l’essentiel ?!?
Fin du concert, une masse de personnes se dirige vers l’intérieur, Christine and the Queens est vraiment attendue. Apres avoir croisé quelques Arlésiens égarés loin de leurs terres, nous décidons d’entrer dans cette fournaise.
La salle est chauffée à blanc. La foule se masse devant la scène. 22h30 réglée comme une horloge, Christine monte sur scène escortée… par ses Queens.
Ça fait du bien de voir une telle énergie. Christine saute partout, danse, mêlant R&B, House, et chansons à texte. Elle est décomplexée et fonce sans se poser de questions ! Tant et si bien que lorsque lors de la 3ème chanson, un sample est déclenché trop tôt, elle assume, nous le dit et nous demande si on veut qu’elle la recommence. Voilà comment transformer un malaise potentiel en moment de partage avec son public « merde on s’est vautré, vous nous pardonnez ? on la reprend du début ? ». La mise en scène sans artifices participe pleinement à créer cette atmosphère. Quelques lumières, pas de décors mais des artistes qui n’arrêtent pas, ne trichent pas!
Je ne sais pas si mon discours est vraiment honnête sachant que quand je la vois, je redeviens la collégienne que je n’ai jamais été… mais quel plaisir !!!
Elle fait des reprises, veut que nous allions chercher la Beyoncé au fond de nous. On passe à la House sans transition, ses danseurs se déchainent, nous aussi. La musique s’arrête, elle murmure a cappella 3 paroles d’une chanson de Michael Jackson, on ne reconnait pas, elle rit, nous sommes conquits…
On sort de là heureux, surpris par cette véritable performance scénique, artistique… Casser les codes a du bon !
Ayant besoin de reprendre nos esprits, nous restons quelques minutes dehors. Un DJ funky mix du toit d’une camionnette. Jean… heu « le Hollandais volant » se met à danser, je l’accompagne, nous sommes grisés mais il est l’heure. Demain le réveil sonne…
Signé X.

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