Ep 1/2 - Le "Bro Code" décrypté ou le non-être de la subtilité masculine
- Magda
- 16 févr. 2015
- 6 min de lecture
True story *
Je pose le cadre : c’est un samedi soir comme les autres, quelque part en Province (cela pourrait tout aussi bien se passer à Paris, mais on vise ici à un peu d’universalité - même si, disons-le nous, on ne fait pas de soirée dans une salle des fêtes à Paris...).
Un soir comme les autres donc, enfin presque, parce que c’est la Saint-Valentin, ce jour un peu spécial et totalement love, le seul dans l’année où tu peux réserver un coin Vip au Mcdo.
Petit arrêt sur la Saint-Valentin, après consultation de la page Wikipédia, où on t’explique le pourquoi du comment, attention cela vend du rêve :
Dans la Rome antique, le 15 février étaient fêtées les Lupercales ou festival de Lupercus, le dieu de la fécondité. Les Luperques sacrifiaient des chèvres au dieu. Avec le couteau sanglant, les prêtres touchaient le front de deux jeunes aristocrates patriciens, un garçon et une fille. Un bouc était ensuite sacrifié, et de sa peau étaient fabriquées des lanières. Les Luperques couraient alors nus autour du Palatin en frappant, avec les lanières, les femmes qui se mettaient sur leur passage pour recevoir don de fertilité.
Couteau sanglant, bouc sacrifié et lanières de peau, mecs qui courent à poil… j’ai fermé la page direct !
On en restera sur l’image du coin VIP au Mc Do et sur la savante orchestration de la sortie de Fifty shades of Grey, ou délicieusement parodié Cinquantes nuisances d’Earl Grey…

Je n’ai pas lu le livre (enfin si 1 chapitre, j’avoue, mais ça m’a saoulé, Anastasia elle passait son temps à se mordre la lèvre inférieure et à se poser 20 mille question. Si on lui avait dit dès le début, Christian Grey c’est un sado, il va te fouetter et tu vas adorer, on aurait gagné du temps), je n’ai pas vu le film et je ne crois pas que j’irai le voir !
Ndlr : on a beau dire, mais comme toutes les célibataires qui râlent en disant que ce n’est qu’une fête commerciale, blablabla, j’avais qu’une envie c’est qu’un livreur sonne à ma porte pour me livrer des fleurs (je n'aime pas particulièrement les fleurs en plus).
Bref, le cadre est posé et c’est là que l’histoire commence (true story, vous vous rappelez). Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé N’est PAS purement fortuite. Le but c’est bien qu’ils se reconnaissent !
Appelons les A & B, ou plutôt X & Y, ça leur va mieux.
Donc X a proposé à plusieurs personnes d’aller boire un verre, avant d’aller faire la fête dans une salle des fêtes, comme son nom l’indique.
Mais X a surtout convié “la yoga girl”, fraîchement rencontré au yoga, comme son nom l’indique (again). Oui, X fait du yoga… et X assume de faire du yoga, ce qui en soit excuse à peu près tout.
[Par curiosité, j’ai tapé “hommes qui font du yoga” dans google. Vous allez vous y habituer, je tape tout ce qui est possible et imaginable dans google, c’est magique google, c’est un peu comme quand tu étais gamin et que tu saoulais tes parents “pourquoi la dame elle est moche ? pourquoi la nuit il fait nuit, pourquoi la mer elle est bleue quand on la regarde et quand on la prend dans ses mains elle est transparente… bref google a une réponse à presque tout, même si c’est souvent n’importe quoi).
Voilà ce qui ressort dans google images (sélection somme toute très personnelle) :

#cliché 1 : l’homme = costard = ordi = businessman = il est stressé par son boulot=il a beosin de se détendre et de libérer ses chakras


#cliché 2 : yoga = plus souple tu seras = mieux tu me suceras ou tu te suceras (désolée mais c’est l’image qui veut ça)
Pour aller plus loin, je vous conseille la lecture de cet article (je vous conseille néanmoins de regarder si personne n’est derrière vous avant de cliquer, non juste comme ça…)
Extrait : La « contorsion » que nécessite l'accomplissement de cet acte sexuel présuppose un entraînement ou des exercices : le yoga ou la gymnastique peuvent y aider. Il existe trois types de contorsions : en position assise, en position debout et, enfin, une position (qui n'est pas sans risque pour les vertèbres du cou) allongée, dos au sol, les bras bloquant les jambes repliées vers la tête.
Attention à ne réaliser que si vous un êtes un profesionnel ou que vous avez déjà au moins réussi une fois la posture du corbeau.
Y, lui ne fait pas de yoga (ou ne le dit pas) et il envie sûrement X qui en fait, pour les raisons sus-mentionnées ou parce qu’il a lu cet article sur artdeseduire.com (!), qui vante les 13 bonnes raisons de faire du yoga (pour un homme)
même les stars s’y sont mises, dont Matthew McConaughey - coeur avec les mains <3
faire ressortir vos abdos et perdre cette brioche naissante
… et bien sûr le yoga fait de vous un dieu du sexe (c’est eux qui le disent hein?)
Si X a invité “Yoga girl”, avouons-le dès le départ, c’est parce qu’il a bien l’intention de passer aux travaux pratiques avec elle.
Il est vrai qu’elle a tout pour plaire, elle arrive à peine de New York, elle est à moitié italienne et américaine, elle a de longues jambes et de longs cheveux, elle avoue qu’elle rêve de se les raser #jesuisunebellerebelle, elle est un peu perdue dans cette nouvelle ville, elle parle toutes les langues du monde (enfin au moins 4), elle adore l’art et les artistes (X s’est toujours senti l’âme d’un artiste d’ailleurs) et l’après-midi même elle lui a donné un date dans une galerie…
Cependant tout ne se déroule pas comme prévu, le charme de X ne semble pas totalement opéré, il se disperse, alpagué par d’anciennes et/ou futures-ex conquêtes tout au long de la soirée (je n’ai pas précisé, X est un Don Juan des temps modernes, enfin essaye de l’être, accordons-lui le bénéfice du doute). Il a l’impression que Y tente de lui voler la vedette, qu’il lui vole des moments privilégiés d’échanges hors du temps avec la Yoga girl…
Elle, elle ne se rend sûrement pas compte de ce manège, elle est bien au-delà de tout ça, le rose aux joues lui montant à cause de la chaleur et de l’ambiance caliente de cette soirée d’exception (dans une salle des fêtes rappelons-le) et apprécie l’instant présent, parlant et dansant tout autant avec X, Y et même Z (oui il y a un Z dans l’histoire, mais son rôle n’est que mineur, sachant qu’il a déjà une petite amie mannequin en plein shooting à Milan pour l’Oréal… #clichémaisvrai, nous ne parlerons donc pas de Z).
Fin de soirée, Y et Z rentrent chez eux, X tente de prolonger un peu l’instant magique (oui ce soir il est amoureux - toute proportion gardée, X tombe souvent amoureux, plusieurs fois par soirée même, mais il arrive toujours très bien à se relever. Tomber/relever… jeu de mots). Il sort sa touche finale, quelques pas de danse savamment orchestrés, jouant sur une fluidité des genoux et des hanches (fluidité toute relative néanmoins).
Comment il pense que les gens le voient
Comment les gens autour le voient en fait
Pause : en cherchant à illustrer ces pas de danse, je suis tombée sur la vidéo ci-dessous (artdeséduire.com a encore frappé), on en parle ou pas ?
Déjà rien que le titre, tu sens la grosse loose “Séduire en boîte et draguer en club”... de l’art de dire deux fois la même chose, mais pour te faire croire à la profondeur de la chose. Ils auraient plutôt du appeler ça : Comment être sur de ne jamais pécho, dans n’importe quel lieu, grâce à de super conseils de merde ?
Le mec se présente comme coach en séduction. Je pense qu’il a du faire la même formation “coaching”que Marie-Paule qu’on avait vu dans l’Amour est dans le pré, coach en relooking, avec sa petite crotte, son bébé, appelé Dior, qui n’avait de luxueux et présentable que le nom.
Décyptage :
pour notre public plus âgé, il s’agit de bals populaires (playlist à écouter en lisant la suite), mais avec de la musique beaucoup plus forte et qui s’appelle David Guetta : si déjà on a besoin de te donner la définition d’une boîte de nuit, c’est qu’on ne part pas sur de très très bonnes bases...
la boite de nuit n’a qu’une seule fonction, vous aidez à vous reproduire : ça me rappelle de longues discussions qu’on a eues avec une bande de potes sur les “glory holes” en boîtes de nuit.
Pour ceux qui ne sauraient pas encore ce que c’est (oui, il y a des choses comme ça dans la vie, quand on en prend connaissance, après on ne voit plus le monde de la façon - au passage mon top 3 = 1/ la blue waffle 2/ Two girls in a cup 3/ glory hole (pas de liens, vous êtes grands, vous faite copier-coller dans google (ou bing, mais là vous avez moins de chances de trouver un truc en rapport) parce que moi-même je n’ai pas envie de me replonger dans ces abîmes et de tacher mon esprit si pur d’images si sordides) :

#Version arty - Keith Haring (concours de circonstances, j’ai appris l’existence de ce terme et donc de cette pratique, seulement quelques jours avant d’aller voir l’exposition de Keith Haring au Musée d’art Moderne de Paris… #minuteculture, l’exposition en était envahie, Haring étant très portée sur la chose)

#Version pédophile - un éléphant ça trompe énormément (no comment)
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